Jardin suspendu

Oeuvre monumentale d'un cyanotype de 7 mètres de long, photogrammes de plantes tropicales, ici monstera et bananier du jardin.

Le cyanotype, procédé ancien de photographie sans appareil, consiste à déposer les objets directement sur un papier ou tissu photosensible, puis à les exposer à la lumière, laissant une empreinte bleue intense.

La démarche devient architecturale, transformant l’image en paysage à contempler, plutôt qu’en simple photographie.

Réhaussé de broderies géométriques colorées, ces motifs, qui viennent s’entrelacer avec les contours des feuilles et les lignes du photogramme, créent une lecture parallèle de l’œuvre : là où le bleu du cyanotype évoque la nature tangible, la broderie introduit un langage abstrait, presque symbolique.




Ces fils colorés, retombant librement au sol, transforment l’image plane en espace vivant. Ils peuvent être perçus comme les traces d’un monde invisible, une énergie secrète qui traverse et traverse les plantes, ou encore comme des flux de lumière ou de vie suspendus entre ciel et terre. L’œil est ainsi invité à naviguer entre le réel et l’imaginaire, le figuratif et l’abstrait.

La suspension de l’œuvre permet d’explorer l’espace et la perception : le spectateur peut se déplacer, observer l’image sous différents angles et distances.

L’installation en ondulant doucement lorsque le spectateur circule, donne vie aux silhouettes végétales.