La ligne du partage des eaux

“L’une des fonctions du récit est de monnayer un temps dans un autre.” Metz 1968

Je m’évade dans la photographie. Je pars pour des ailleurs accompagnée d’un petit outil avec dans mes bagages, un monde. Je photographie comme je respire, les choses, les objets, les enfants qui m’entourent, le paysage où le conte prend sa source.

De retour derrière un bureau, je poste les images sur mon blog tenu comme un journal de bord, un carnet de note. C’est bien plus tard que je m’affaire à un editing, construisant un récit en assemblant les images tirées du blog. De cet assemblage naît un “effet de sens”: la séquence révèle un 3e sens tout en façonnant le temps pour la narration.




« La vérité de la narration réside en ceci, qu’elle peut être une histoire, mais pas obligatoirement. La narration concerne l’histoire, et crée des connexions avec l’histoire et avec l’art de la raconter, mais en elle-même et par elle-même, il n’est pas nécessaire qu’elle constitue une histoire » Ingrid Sundberg.  

Les courtes histoires forment des ensembles, prenant forme dans la vie et la culture contemporaine. Le photographique fait référence à une authenticité des faits, mais la morphologie de l’histoire articule les actions et la temporalité du récit dans l’univers du souvenir et de la fiction.